Couverture

Source : Jean GALLAIS avec la collaboration de Jocelyne et Jérôme Marie (1975), Pasteurs et paysans du Gourma : la condition sahélienne, CNRS-CEGET avec l'aide de l'Université de Rouen, Mémoire de géographie tropicale, 239 pages.

Jean CABOT publie une note critique dans les Annales de Géographie en 1977.

Les annals of American geographers publient une
note critique.

[Introduction]

[Conclusion]

Jean Gallais le signale dès l’introduction, cette production fait rupture dans son itinéraire intellectuel. La nature sahélienne qu’il juge « étrangère aux thèmes majeurs de la géographie humaine » d’avantage faite des solidarités humaines à l’origine des « véritables structures de cette région » le contraint à « un adieu à une certaine géographie ». Cette relégation de la nature au profit de la recherche des structures sociales compose le premier plan d’une rupture qui en comporte deux autres. La région dite « arbitraire » (sans que l’on sache précisément s’il pointe la région géographique de la tradition monographique ou bien le périmètre précisément étudié dont le découpage a semble-t-il été âprement négocié auprès de chercheurs frileusement crispés sur leur terrain) devient un « champ d’observation thématique » car toute recherche sur les formes d’organisation de l’espace impose une démarche comparative. En conséquence, mobilité et sédentarité, plus que simples réalités régionales doivent être abordées selon une approche théorique qui fait ressortir l’identité sahélienne (sahélité) comme source commune. Aucune action de développement ne peut faire l’économie de cette réflexion tant le « défi » qu’oppose le Sahel aux hommes doit se saisir dans la combinaison des matérialités et des sentiments.